Les femmes vivent par cycle. Chacun de ces cycles entraîne une fluctuation de l’énergie chez la femme, impacte les émotions et les envies. Vivre en harmonie avec son cycle permet de profiter de tous les bénéfices qu’apportent les hormones à l’organisme.

Le fonctionnement du cycle féminin

Le cycle féminin est régi par des hormones. Une hormone est un message qui se déplace dans le sang pour transmettre des informations spécifiques aux organes qui les reçoivent, engendrant une action de leur part. Un dialogue se crée au sein de l’organisme, entre le cerveau et les ovaires. L’hypothalamus stimule la production de FSH (hormone folliculo-stimulante) et de LH (hormone lutéinisante). L’hypophyse, quant à lui, répond en produisant la LH et la FSH qui envoient un message aux ovaires.

  • La FSH stimule la sécrétion d’œstrogènes et la maturation des follicules (entre 20 à 25 follicules immatures).
  • La LH est responsable de l’ovulation. Elle permet également la sécrétion de la progestérone et des œstrogènes, ainsi que la transformation du follicule en corps jaune.

Les œstrogènes et la progestérone sont donc des hormones produites par les ovaires et contrôlées par le cerveau avec la FSH et la LH. Ces hormones jouent un rôle sur la fertilité de la femme en modifiant le col de l’utérus au cours du cycle. Elles ont un impact sur la glaire cervicale, qui permet de faciliter le passage des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule.

Les œstrogènes, avant tout l’œstradiol, sont sécrétées principalement sur la première partie du cycle féminin (phase folliculaire). Elle prépare l’appareil gynécologique à une éventuelle fécondation puisqu’ils stimulent la production des ovules. Un pic d’œstrogènes est observé au moment de l’ovulation, ce qui correspond à l’expulsion d’un ovule pour une fécondation.

La progestérone joue, quant à elle, un rôle tampon. Elle est principalement présente lors de la seconde partie du cycle (phase lutéale). Elle régule l’action des œstrogènes et prépare à une éventuelle nidation. Si l’ovule est fécondé, il y a une grossesse. Au contraire, si l’ovule n’est pas fécondé, le corps jaune se détache sous l’influence de la progestérone et sera évacué lors des menstruations.

Des hormones équilibrées permettent un cycle équilibré. En revanche, lorsqu’un déséquilibre s’opère, ceci se ressent par de nombreux symptômes : aménorrhées, dysménorrhées, hyperménorrhées, syndrome prémenstruel (SPM), endométriose, SOPK, acné …

D’autres hormones peuvent être responsables de ces déséquilibres. Elles n’interviennent pas directement sur le cycle. La prolactine, produite par l’hypophyse, est l’hormone de la lactation. En excès, elle peut bloquer l’ovulation. La testostérone, produite par les ovaires et les glandes surrénales, est une hormone androgène (masculine). Elle a un impact sur la libido et peut être responsable de certains troubles lorsqu’elle est en excès (notamment le SOPK).

Le cycle féminin de la femme se décompose en quatre phases et dure en moyenne 28 jours. Les règles se déclenchent lors de la chute des hormones. Tout au long du cycle, l’endomètre, paroi de l’utérus où s’installe un éventuel embryon, se gorge. Au moment des règles, c’est l’endomètre qui s’évacue.

Un équilibre hormonal permet donc un cycle régulier et sans troubles. En revanche, un déséquilibre des hormones du cycle, que ce soit en excès ou en manque, provoque des troubles du cycle féminin. Un travail peut être effectué grâce à des solutions naturelles. Cependant, le milieu médical ne cherche pas toujours la cause de ce déséquilibre et prescrit, principalement, la pilule contraceptive.

Le cycle féminin sous pilule contraceptive

La pilule est composée d’hormones de synthèse, largement plus élevée que le taux d’hormones normales que nous avons naturellement. Le rôle principal de la pilule est de permettre d’avoir des rapports sexuels sans tomber enceinte. Chez certaines femmes, la pilule est prescrite pour réguler des troubles hormonaux (acné hormonal, endométriose ou encore SOPK) et des troubles du cycle (cycle irrégulier, règles douloureuses…). La pilule met en pause la communication entre le cerveau et les ovaires.

Il existe plusieurs types de pilules différentes :

  • La pilule progestative, composée de progestatifs de synthèse. Elle bloque la mobilité des spermatozoïdes et modifie l’endomètre pour rendre l’utérus non viable à une implantation. Ce type de pilule ne supprime pas forcément l’ovulation, tout dépend du dosage des hormones et du type de progestatif, c’est pourquoi une distinction entre plusieurs générations de pilules progestatives permet de les différencier (4 générations) ;
  • La pilule combinée, ou oestroprogestative, composée à la fois d’œstrogènes et de progestatifs de synthèse. Elle agit à la fois sur le cerveau au niveau de l’hypophyse et sur la glaire cervicale. La LH et la FSH sont bloquées par les hormones de la pilule ce qui empêche l’ovulation. En complément, ces hormones de synthèse modifient la texture de la glaire cervicale, la rendant plus épaisse pour empêcher le passage des spermatozoïdes. L’utérus devient également non viable pour une implantation en épaississant l’endomètre.

La LH et la FSH ne communiquant plus avec les ovaires, les œstrogènes et la progestérone ne sont plus produites naturellement. Le cycle est donc interrompu, il n’y a plus d’ovulation et il n’y a plus de règles. Les femmes faisant des pauses dans leur plaquette toutes les 3 semaines ont ce qu’on appelle des saignements de privation qui donne l’impression d’avoir ses règles. Ces saignements sont provoqués par la chute des hormones.

La pilule a de nombreux avantages, notamment de pouvoir vivre sans dépendre des troubles liés à son cycle menstruel. Il est quand même important de s’informer pour comprendre ce que nous ingérons tous les jours pendant des années.

Elle réduit la libido de la femme puisqu’elle inhibe la sécrétion de la testostérone. Elle peut avoir un impact négatif sur la santé mentale, pouvant mener jusqu’à la dépression. La pilule épuise les réserves de micronutriments, pouvant créer des carences, notamment visibles à l’arrêt. Maux de tête, prise de poids, saignements inter-menstruels font partis de la liste des effets secondaires les plus courants. Elle augmente également les risques de thrombose, maladies cardiovasculaires et cancers chez certaines femmes.

En altérant les hormones naturelles, elle change la perception que la femme a d’elle-même. Les hormones sexuelles influencent la façon dont on pense, dont on voit le monde et les autres, dont on mange, ce par quoi nous sommes excitées, dont notre système immunitaire réagit. Les hormones influencent un grand nombre de cellules à la fois, et cette influence peut varier d’une femme à une autre, c’est pourquoi, elles ne ressentent pas toutes les mêmes effets.

Les œstrogènes et la progestérone jouent un rôle important sur la santé, à la fois physique et mentale. Un déséquilibre entre ces deux hormones peut avoir un impact sur l’équilibre du cycle. C’est pourquoi les femmes se tournent vers les contraceptifs hormonaux pour réguler leurs hormones. Dans ce cas, pourquoi vouloir arrêter la pilule contraceptive ? Il suffit d’une lecture d’un livre, le témoignage d’une amie ou encore une prise de conscience sur son corps pour commencer à réfléchir à son arrêt. Apparu dans les années 1960, elle a permis aux femmes de s’émanciper. Aujourd’hui, les femmes souhaitent se tourner vers une contraception qui ne nuira pas à leur santé.

Depuis 2012, une baisse du recours à la pilule contraceptive s’est faite ressentir, notamment suite à la “crise de la pilule”. Les femmes ont commencé à se renseigner, à se questionner et à se rendre compte de la charge mentale qui reposait sur leurs épaules (charge contraceptive). Aujourd’hui, les femmes souhaitant arrêter la pilule ne savent pas comment faire, ni surtout comment éviter les effets rebonds (acné, perte de cheveux, troubles de l’humeur, perte de règles…).

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