Le stress peut avoir un impact sur le cycle menstruel, notamment un stress chronique, que ce soit sur la durée du cycle, la régularité ou encore la qualité de l’ovulation. C’est pourquoi de nombreux troubles peuvent avoir pour cause principal un excès de stress : règles douloureuses, absence ou retard de règles, le syndrome prémenstruel…
Dans un article précédent, je vous expliquais ce qu’était le stress et ses différentes phases. Aujourd’hui, nous allons voir comment le stress peut influencer le cycle menstruel.
Le rôle du cortisol
Le cortisol, sécrété par les glandes surrénales, est l’hormone du stress. Il a de nombreux rôles dans le corps : par exemple, il permet de réguler la glycémie avec son action hyperglycémiante et il a un rôle anti-inflammatoire.
C’est en excès qu’il devient néfaste pour le corps. Par exemple, il absorbe le calcium des os, pouvant ainsi être un facteur aggravant d’ostéoporose. En trop grande quantité, il peut favoriser une insulino-résistance et créer des troubles au niveau de la glycémie, ou encore interférer dans la détox des œstrogènes (excès d’œstrogènes par la suite.).
Bref rappel sur le cycle féminin
Pour comprendre l’impact du stress sur le cycle féminin, je vais vous expliquer rapidement le fonctionnement d’un cycle. Tout commence au niveau de l’hypothalamus, chef d’orchestre du système endocrinien (hormones). Il commande l’hypophyse, juste en-dessous. Ce dernier produit deux hormones sous l’ordre du l’hypothalamus : la FSH (hormone folliculo-stimulante) et la LH (hormone lutéinisante). Ces deux hormones envoient des messages aux ovaires pour produire les œstrogènes et la progestérone, les hormones du cycle féminin.

Les impacts sur stress sur le cycle féminin
Trop de cortisol vient perturber le travail de l’hypothalamus et de l’hypophyse. Il aura donc un impact sur la première partie du cycle en venant retarder l’ovulation ou en modifiant la qualité de cette ovulation.
Autre impact : sur la progestérone. Le cortisol et la progestérone sont produit à partir du même précurseur : la prégnénolone, issue du cholestérol. Or, en cas de stress chronique, le corps privilégiera la production du cortisol à celle de la progestérone. Ceci crée par la suite un déséquilibre hormonal avec un manque de progestérone ou encore un syndrome prémenstruel.
Ce syndrome prémenstruel peut être accentué par la baisse de production de certains neurotransmetteurs. Un taux de cortisol élevé diminue la production de GABA (neurotransmetteur relaxant) et de la sérotonine (hormone du “bonheur”), ayant ainsi un impact sur la période prémenstruelle (sautes d’humeur, déprime, irritabilité, sentiment d’être perdue…).
Il peut avoir un impact sur les règles douloureuses. Le stress est source d’inflammation pour le corps, ce qui vient accentuer le phénomène d’inflammation déjà présent lors des menstruations.
Le cortisol vient donc perturber le dialogue entre le cerveau et les ovaires, engendrant des déséquilibres hormonaux et des troubles au niveau du cycle menstruel.
Le stress peut avoir également un impact sur la régularité du cycle féminin, la qualité de l’ovulation, les règles douloureuses ou encore la fertilité.
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